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Vincent Brunie, au service de la recherche

Rencontre avec Vincent Brunie, nouveau directeur de l'appui à la recherche et à l'innovation de Paris Diderot.

Diderot Infos : Quel a été votre parcours avant d'arriver à l'université ?

Vincent Brunie : Après des études en ingénierie informatique à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), j’ai choisi de faire une thèse en informatique. J’ai ensuite été recruté dans le service de la recherche de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). Bien que s’agissant de petites équipes de recherche dans un milieu peu académique, la recherche à l’INA s’effectuait en intense collaboration avec beaucoup d’acteurs académiques et industriels. Au bout de quelques années, j’ai rejoint l’ANR. J'ai commencé par être en charge de l’organisation de la sélection et du suivi des appels à projets dans le domaine des sciences et techniques de l'information et de la communication. J’ai ensuite pris en charge des appels à projets liés à la valorisation de la recherche, j’ai notamment construit le programme Labcom (laboratoires communs entre établissements de recherche et petites ou moyennes entreprises), qui vient d’être reconduit dans le plan d’actions 2017. J’ai passé mes deux dernières années à l’ANR comme membre de l’équipe de direction générale, principalement sur des fonctions d’organisation et de conception de processus, à l’articulation des missions de l’ANR et de ses modalités d’action. Ça a été une période pendant laquelle j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement du système de recherche français.

Diderot Infos : Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre l'université en général et Paris Diderot en particulier ?

Vincent Brunie : J’avais envie de travailler dans une université, sans doute par conviction personnelle, mais aussi parce que je pense que c’est là que tout va se passer dans les prochaines années. L’université est souvent vue comme le parent pauvre, à la fois de la recherche et de l’enseignement supérieur, mais, sans nier les difficultés, la réalité est bien différente. Que ce soit à Paris Diderot ou dans d’autres universités, je vois des réalisations exemplaires et un réel dynamisme. Le potentiel est immense, et je pense que la France devrait attendre beaucoup de ses universités, et j’espère que les mouvements quasi tectoniques engagés il y a quelques années porteront leurs fruits. Quant au choix de Paris Diderot en particulier, il était bien entendu important pour moi de travailler dans une université plaçant la recherche au centre de ses préoccupations, et je ne crois pas m’être trompé en vous rejoignant. Je trouve que Paris Diderot est vraiment un bel établissement.

Diderot Infos : Quelles sont vos priorités ?

Vincent Brunie : J’ai eu la chance d’arriver au moment des réunions de dialogues stratégiques (DSOM) avec les composantes, elles m’ont déjà beaucoup appris. Je suis en interaction quotidienne avec les membres de mon équipe de la DARI bien entendu, avec la vice-présidente de la Commission de la recherche ainsi qu'avec le Vice-Président aux relations avec le monde socio-économique et la santé. J’échange aussi très régulièrement avec les autres membres de l’équipe présidentielle et avec les autres services. Les réunions de lancement de l’évaluation HCERES qui vont se tenir à l’automne seront pour moi l’occasion de rentrer plus en détail dans le fonctionnement des laboratoires. En tout état de cause, je pense que la DARI doit jouer un rôle de pivot entre les laboratoires et les services centraux pour mettre en cohérence et fluidifier l'action administrative au service des activités de recherche. Le service qu’elle offre doit être simple et attractif, et mon équipe possède les compétences et la volonté pour cela. J’ai aussi conscience que beaucoup d’autres personnes que les agents de la DARI ont des missions d’appui à la recherche, au sein des composantes et des laboratoires, la DARI doit être l’animatrice de ce réseau de compétences. J’espère contribuer à faire de la DARI le service par lequel les chercheurs ont accès à toutes les fonctions d’appui dont ils ont besoin.