Vie des labos
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Le Larca, observateur et passeur du monde anglophone

Au Larca, on étudie le monde anglophone sous toutes ses coutures : culture, littérature, histoire politique, arts visuels,... Sa spécificité l’a amené à être transformé en UMR (unité mixte de recherche université-CNRS). Rencontre avec François Brunet, directeur de ce Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones.
 

Diderot Infos : Quand le Larca est-il devenu une UMR ?

François Brunet : Le changement de statut est devenu effectif le 1er janvier 2014, en corrélation avec le lancement du nouveau contrat quadriennal 2014-2018. Soutenu par Paris Diderot, il est l’aboutissement d’un processus long et complexe lors duquel il a fallu évaluer le passé du laboratoire et préparer son avenir. Une étape importante car il me semble légitime de justifier les dépenses publiques. 

D.I. : Au sein de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales (INSHS), le CNRS a donc créé spécialement pour vous une unité en Études anglophones. Que signifie une telle création ?

F.B. : Le Larca constituait une priorité pour le CNRS parce que le monde anglophone est encore peu exploré en France en tant que tel. En effet, les terrains anglophones restent peu enseignés et étudiés pour eux-mêmes. Notre travail nous rend au contraire très au fait de ces terrains, ainsi que des innovations et tendances des sciences sociales (ou des études littéraires) dans le champ anglophone. En accordant le statut d’UMR au laboratoire, le CNRS reconnaît l’importance de ce dernier. Il rend légitime notre discipline et facilite notre travail de recherche en nous faisant bénéficier d’avantages.

 

D.I. : Ces avantages, ce sont des ressources supplémentaires. Quelles sont-elles exactement ?
 
F.B. : Elles sont de nature diverse. La contribution du CNRS fournit un apport important en personnel, en documentation (en ligne, notamment), en information ainsi qu’en visibilité. La communication avec les grandes équipes des disciplines "traditionnelles" s’en trouve facilitée. Nos dotations ont, quant à elles, augmenté de 30%.

D.I. : Justement, comment est utilisé le budget d’une UMR en Études anglophones ? 

F.B. : Notre budget est consacré à deux dépenses majeures. Il y a les missions de terrain et les voyages de recherches, principalement sur les Iles britanniques et en Amérique du Nord, mais ailleurs aussi. Lors de ces déplacements, nos chercheur.e.s effectuent des recherches d’archives, ils.elles collectent des documents et objets, rencontrent des informateurs, des collègues ou des collaborateurs.rices ? Ils.elles participent à des colloques. 
Puis il y a les rencontres scientifiques ici même, à Paris Diderot. 

 

D.I. : En tant qu’UMR, de quelle manière contribuez-vous au développement de l’université Paris Diderot ?

F.B. : Le Larca constitue une interface entre le monde universitaire français et les cultures anglophones. Il apporte ainsi une lecture différente du monde. Notre équipe est engagée dans la vie universitaire, nous proposons des activités culturelles (sur les arts, par exemple, ou sur des questions de société) et travaillons avec les masters recherche et masters professionnels de l’UFR d’Études anglophones. Notre volonté est de développer la qualité et la diffusion de la recherche. Notre UMR est unique, il est de notre responsabilité de faire vivre ce champ de recherche.

Laboratoire

Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (LARCA)

Le LARCA regroupe 50 chercheurs et 50 doctorants dans le domaine des études anglaises et nord-américaines. Avec ses multiples centres de recherche et axes de recherche originaux, le LARCA est l’équipe la plus importante en France dans son domaine.